Tout Istanbul

Pierre Loti un turcophile à Istanbul

pierre loti

pierre loti

Pierre Loti est un écrivain Français (1850-1923) ayant eu toute sa vie une attirance particulière pour la Turquie. Turcophile, il avait un amour profond pour le peuple turc et la Turquie. Il aimait se faire passer pour un turc, se fondre dans le décor, jusqu’à apprendre la langue turque, ce pays était sa deuxième patrie.

Café Pierre Loti

Il parle de la Turquie et d’Istanbul dans plusieurs de ses livres, il envisage  même de devenir un officier de la flotte impériale turque, ayant plusieurs cordes à son arc, poète, écrivain, mais aussi une carrière d’officier de marine.

Pierre Loti, poète français d’Istanbul.

Nous pouvons voir des panneau de rues à Istanbul à l’effigie de Pierre loti: Pierre loti caddesi signifiant “Rue de PIERRE LOTI “. Il rencontrera une femme du harem  du nom de Hatice, qu’ il immortalisera sous le patronyme de “Aziyadé” en 1879 dans son premier roman à succès. Pierre loti totalement envoûté par la Turquie il fît de nombreux voyages dans le pays en 1880 /1900 /1903 /1905 / 1910 /1913.

Son amour pour la Turquie n’a pas de limites, pour la question d’orient, il soutiendra l’Empire Ottoman (ennemi de la France à l’époque) en tant que journaliste et écrivain.

Photographe

Des bords du Gange en Inde aux rives du Bosphore à Istanbul, de Jérusalem à Ispahan en Iran, le reporter photographe Pierre Loti n’a pas de frontières. Pénétré de l’évanescence des choses, il cède le pas au romantisme, il se hâte de fixer les choses, les événements, les rencontres de son regard d’artiste et d’enfant immortalisé par la magie de la photographie, il révèle du monde une vision pleine d’humanité.

Dessinateur

Un dessin

Pierre Loti de son véritable nom : Julien Viaud a composé, au fil de ses campagnes de jeune officier de marine, une œuvre graphique, ethnographique. Un singulier carnet de voyage autour du monde: plus de cinq cents dessins, gravures, de textes de Pierre Loti cet artiste polymorphe et raffiné: Terre de Feu, île de Pâques, Tahiti, Brésil, Amérique du Nord, Sénégal, Maghreb, Adriatique, Indochine, Japon, mais aussi Bretagne et Saintonge natale, sans oublier sa chaire Istanbul « Stamboul ».

Pierre Loti, poète français d’Istanbul

Le monde vu de l’œil d’un des derniers romantique: du simple croquis aquarelle, le trait sûr et inspiré, fait surgir un foisonnement de portraits et d’événements, d’étonnements et de fantaisies. Si un jour vous passez par la Rochelle (ville d’origine de Julien Viaud) ne manquez pas de visiter la maison de Pierre Loti dans laquelle il a fait construire une mosquée Ottomane et un salon Turc.

Un dessin de Pierre Loti

Une école française à Istanbul porte son nom l’école Pierre Loti, la seule école à Istanbul véritablement sous le régime éducatif français (même calendrier et même fêtes que la France). Elle est une école très demandée par la haute société turque et les français expatriés.

Le café Pierre Loti a été ouvert à sa mémoire dans le quartier d’Eyüp, rive Européenne sur les hauteurs d’Istanbul, endroit où il aimait venir écrire, se recueillir et certainement apprécier la vue extraordinaire que l’on peut avoir de la ville et de la Corne d’or.

C’est un lieu bien sympathique ou l’on y vient déguster un thé ou un café turc, des photos, des tableaux à son effigie sur exposé sur tous les murs, d’un salon turc. Il fréquenté par les turcs, mais aussi par les voyageurs venus d’autre coins du monde. La visite à Istanbul du café Pierre Loti est incontournable.

Comment aller au café Pierre Loti ?

Arrivé à Eyüp, sur la rive européenne, de l’embarcadère, il vous faut rejoindre le téléphérique 5 minutes à pied (le coût de la montée est de 9.90 Tl. Le prix peut bien évidement changer étant donné l’inflation, à vérifier donc lors de votre voyage. C’est plus agréable de redescendre à pieds du café Pierre Loti, à travers le Cimetière Ottoman a ne pas louper que ce soit en montée ou en descente.

Enfin n’oubliez pas de découvrir le quartier de Eyüp qui vaut le détour, la visite de sa mosquée, la découverte de ses ruelles.
Le cimetière d’Eyup, le café Pierre Loti à Istanbul

Quelques ouvrages

Aziyade : un jeune officier, rencontre à Salonique une jeune Circassienne appartenant au harem d’un riche vieillard à Istanbul. Son amant, officier de marine britannique, rappelé en Angleterre, la quitte malgré lui. Quand il la retrouve, la jeune femme est morte de chagrin. Il meurt à son tour au combat.

Si tout n’est pas fini dans la sombre poussière, je le saurai bientôt peut-être. Je vais tenter de mourir pour le savoir. Un roman quasi autobiographique de Pierre Loti qui rencontre Azidayé en 1877. Extrait des notes et lettres d’un lieutenant de la marine anglaise qui entre au service de la Turquie le 10 mai 1876, tué dans les murs de  Kars, le 27 octobre 1877. 1893 ce roman, publié en 1879, fait l’objet d’une suite titrée: Fantôme d’Orient qui paraît en 1892.

Les descriptions vivantes que fait Pierre Loti fait des quartiers d’Eyüp et d’Haskoy d’Istanbul ne tombent jamais dans l’ornière d’un orientalisme facile, et le récit se déroule sur un fond historique et politique remarquable. Le sacre tumultueux du sultan Abdülhamid, la crise des Balkans, le traité de San Stefano qui boute la Turquie hors du territoire européen. À l’époque, le turcophile Loti avait réussi, avec ce livre quasi autobiographique, à retourner l’opinion occidentale en faveur des turcs.

Constantinople fin de siècle, Un extrait de Constantinople de Loti

Oh ! Stamboul ! De tous les noms qui m’enchantent encore, c’est toujours celui-là le plus magique. Aucune capitale n’est plus diverse par elle-même, ni surtout plus changeante d’heure en heure, avec les aspects du ciel, avec les vents et les nuages – dans ce climat qui a des étés brûlants et une admirable lumière, mais qui, par contre, a des hivers assombris, des pluies, des manteaux de neige tout à coup jetés sur ses milliers de toits noirs. Et ces rues, ces places, ces banlieues de Constantinople, il me semble qu’elles sont un peu à moi, comme aussi je leur appartiens.

Il est peu connu pour ses textes courts, ses évocations et nouvelles. L’intérêt de ces quatre textes autour de Constantinople réside dans leur forme autant que dans leur fond. Écrits plusieurs années après Aziyadé, ils ne montrent pas seulement la Turquie pittoresque mais un pays à l’identité menacée. À travers ce constat, confronté au cosmopolitisme qui désagrège les traditions ottomanes, Pierre Loti dresse le bilan de sa propre vie, en s’identifiant à la ville qu’il a le plus aimée. Constantinople est le fidèle reflet de la déchirure de l’écrivain partagé entre l’invention de sa vie et sa vie réelle.

Le regard de Pierre Loti sur Istanbul

Marin et académicien français, il (1850-1923) fut de la Turquie l’ami passionné, le citoyen, le reporter, le dessinateur, le poète, le romancier, le défenseur même. On sait rarement qu’il en fut aussi le photographe avisé. C’est au cours d’un long séjour de vingt mois, de 1903 à 1905, que Pierre Loti réalisa un reportage exceptionnel sur celle qui fut à ses yeux “la ville unique au monde”, la Constantinople chargée d’Orient et de mystères.

Pour lui, photographie et journal intime expriment la même nécessité d’amarrer la réalité au rêve, de retenir – par-delà la “permanence” des monuments – le fugitif, l’éphémère, la fêlure, la vibration, le souffle. Réunis pour la première fois dans ce livre, un journal inédit et des photographies inconnues se rejoignent en un rare témoignage qui privilégie, entre Bosphore et Corne d’Or, l’univers des mosquées et des quartiers humbles, comme un hommage sensible d’esthète et d’amoureux. Un document historique.

Il sait que de prendre parti pour les turcs (déjà à l’époque) disait-il en connaisseur: “A une véritable guerre contre les idées fausses les plus enracinées, contre les préjugés les plus indestructibles”. Pierre Loti vit toujours dans le cœur des Stambouliotes.

Exit mobile version