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Les Animaux de la Rue à Istanbul

Les Animaux de la Rue à Istanbul

Les Animaux de la Rue à Istanbul

Les animaux peuplent les rues d’Istanbul, les animaux de la rue à Istanbul n’appartiennent à personne et vagabondent où bon leur semble. Ne pensez pas qu’ils sont malheureux, ils sont tatoués, vaccinés, castrés, opérés et nourris! Les habitants n’hésitent jamais à les câliner et à leur apporter un peu d’amour.

Les Animaux de la Rue Istanbul

Partout où vous irez, vous rencontrerez un compagnon à quatre pattes ! Surtout des chiens et des chats. Ils sont les rois, les princes de nos quartiers. Pas de panique, ils sont dociles, si on ne les perturbe pas. Ils vous réclament des câlins, à manger et ils vous suivront, curieux de vous connaître mais en aucun ils ne vous dérangeront. Ils font partie intégrante de la vie quotidienne d’Istanbul et ils sont acceptés parmi les habitants qui les chouchoutent et les nourrissent – Les animaux de la rue à Istanbul.

Les chats et le chiens à Istanbul

Personne ne les embête ! Endormis, ont les enjambe, sur les routes, on les évite. On pourrait presque dire qu’ils ont un caractère sacré. Les animaux ont une véritable société à eux : chacun possède son territoire et des lois les régissent. Chiens et chats vivent ensemble mais sous certaines conditions, comme les hommes.

les animaux de la rue Istanbul

La mairie d’Istanbul a également mis en place des ambulances gratuites pour les blessés ! prix de l’entrée du concert, ramener des croquettes pour les chats et les chiens de la rue.

PETIT CONSEIL: Ne pas faire de mal à une bête en Turquie, sinon je ne donne pas cher de votre couenne; dans le pays les gens ne restent pas inactifs, beaucoup de monde vous tombera dessus à coup sûr.

Aider aux animaux de la rue à Istanbul est gratuit

Si vous voyez un animal blessé ou en danger, n’hésitez pas à prévenir quelqu’un autour de vous puisque vous ne parlez pas la langue, il fera pour vous de suite le nécessaire, auprès des personnes compétentes; chaque quartier a ses employés de mairie pour venir aider les animaux, c’est gratuit !

Les Animaux de la Rue à Istanbul

ATTENTION: Tout mignon qu’ils sont, ils sont des animaux donc restent  imprévisible.
*Ps: Ils ne comprennent pas le français, à votre dico !

Suite à un événement concernant un chat domestique qu’un jeune homme a fait atrocement souffrir et de plus ayant fait circuler la vidéo sur les réseaux sociaux en Turquie mettant en scènes ses actes de barbarie sur cette pauvre bête; beaucoup de gens se sont révoltés et on réussit à faire enfin voter :

Une loi en février 2014 toute personne qui fera du mal à un animal sera punie pour ses actes. Un homme à eu 2 ans de prison ferme pour avoir torturé et tué un chat en mai 2015.

Mes amis que j’aime tant – Les animaux de la rue à Istanbul

Comme tous les matins réveiller subitement par le fabuleux Charles Aznavour, me susurrant à l’oreille ” lorsque j’avais 20 ans “pour me donner de l’entrain à commencer une belle journée. 6h30 heure tapante, je dois me lever, l’heure à laquelle  d’autres qui ont travaillé de nuit ou bringué avec leurs amis vont se coucher.

Mes amis que j’aime tant

Je soulevé ma tête lourde comme un bloc de béton, ouvrant un œil encore collé par cette magnifique nuit assourdissante passé en compagnie de mes meilleurs ennemies les  chiens de rues, qui se sont donné un net plaisir à me pourrir la nuit, aboyant à tu tête je ne sais quoi, n’ayant pas pris langue chien en option au lycée et dieu sait si j’aurais du, mourant d’envie de leur demander de la mettre en sourdine.

Agacé par ces cris et muni de ma seule arme, je suis sorti de mes gonds me précipitant sur le balcon, dans ce froid glacial en chemisette les tétons au garde  à vous, les cheveux ébouriffés, les pieds gelés, prête à dégainer, je me suis mise à hurler un “vos gueule” d’une voix digne d’une chanteuse d’opérette.

Fier de ma performance et heureuse de ce silence subitement reconquit, en catimini rentre chez moi entendant  le grincement des fenêtres voisines. Les locataires furieux cherchant d’où cela provenait, insultant celui qui avait osé les réveillé, courageuse mais pas téméraire je me suis enfuis sous ma couette et n’a plus bougé.

Assise sur le rebord de mon lit à 6h35, j’essaye de deviner ce que j’ai bien pu rêver, pour avoir laisser cette trace de bave immonde sur mon oreiller. Mon côté artistique reprenant le dessus, me fait dire que cette belle auréole est sûrement une traînée de labeur laissé par un escargot exécutant un pèlerinage religieux priant, que nous arrêtions le massacre de son espèce.

les animaux de la rue istanbul

Quelle est cette agréable sensation de langue râpeuse me léchant les pieds avec entrain de bon matin, mais c’est bien sure mes adorables chiennes que je dois sortir à 6h45 et qui réclament de façon intempestive d’aller voir leur copains des rues qui les attendent comme chaque matins dans le petit parc du coin.

Je ne me maquille pas, ne me coiffe pas et enfile une djellaba comme dirait Florence Foresti, mets mes croquenots bleus foncé lacés défaits, mon bonnet de laine blanc et ma superbe doudoune rouge qui me donne l’allure d’être la doublure de bibindome, pour la publicité des pneus Michelin, laquelle devrait me rémunérer d’ailleurs.

Tout de  bleu, blanc, rouge vêtu, les gens me croisant dans la rue avec entrain m’interpelle me demandant si je suis française, je leur rétorque spontanément  bien sure que non je suis hollandaise ! Leur coupant la chique, je peux lire dans leurs yeux, l’interrogation qui les habite à savoir pourquoi je suis si petite.

J’ai effacé en une fraction de seconde  la réputation de gigantisme des habitants de la Hollande ; je suis la plus grande de la famille des nains, ajouter de surcroît ; continuant mon chemin les laissant avec leur stupeur ? Je leur souhaite une belle journée.

Pendant ma conversation furtive, les chiennes toutes excitées ont eu l’ingénieuse idée, de tourner autour de ma personne, me ficelant les pieds avec ses maudites laisses extensibles, se disant peut être que un casse tête chinois serait de rigueur à moins 20°c et que cela pourrait me rendre heureuse de devoir démêler avec des moufles en laine des tas de nœuds à 6h45 du matin. Enfin sorti de ce piège qui a bien fait rire l’épicier de mon quartier, contemplant le spectacle matinale à la française qui l’a mis de bonne humeur pour commencer la journée.

les animaux Istanbul

Mes chiennes ont la cote, c’est pas tous les jours que des étrangères viennent s’installer dans un endroit populaire ; poursuivis par des acolytes de toutes races venant avec délectation renifler le derrière, de cette façon dévoilent leur identité, leur âge, leur pays d’origine rien qu’ en se laissant sentir leur parties intimes. Mon dieu, quelle bande de dégueulasse, je les laisse libre de conversation ne voulant en aucun cas les perturber.

Poursuivant ma route, escortées par une nuée de chiens en rûte qui essayent tant bien que mal de s’approcher de mes belles, ne connaissant pas encore très bien le tempérament des femelles françaises.

Ces chiens se retrouvent face à un réel dilemme, partir la queue entre les jambes et déclarer forfait ou obstiné décider de rester “ils partirent 500 mais par un prompt renfort se virent 3000 en arrivant au port” ignare que  je suis, nous sommes en Turquie l’entêtement est contagieux,.

AU SECOURE, AU SECOURE entendant mes appels de détresse, super Mehmet est arrivé avec sa balayette à la main habillé tout en orange fluo, a rudement ordonné à ses envahisseurs de déguerpir et de nous laisser tranquille. Merci vous êtes mon héros, je vous  revaudrai ça ! D’accord me répondit-il, justement ma fille veut apprendre le français ..

Première règle pour vivre ici, ne jamais énoncer des phrases toutes faites que nous utilisons à tort et à travers très facilement en France sans réel sens profond. Ici chaque mot est important, tout est pri pour compte. On va passer un pacte Mehmet lui dis je, c’est bien comme ça que tu t’appelles; oui tu, parce que nous devenons très vite familier pas de chichi, tu nous protège de ces vilains et je transmet la langue de Molière à ton enfant, bon d’accord à tes enfants si tu veux mes filles  me réclament au revoir Mehmet, bonne journée.

Arrivé face à cette montagne d’excréments je me demande ce que j’ai bien pu leur donner à manger pour avoir en retour cette splendide sculpture, je suis la propriétaire de véritables artistes. Cette fumée odorante somptueuse qui rentre par mon nez, redescend dans ma gorge et me donne cette envie soudaine d’achever cette œuvre d’art.

Les Animaux de la Rue à Istanbul

Je sors de ma poche le sac en plastique pour ramasser cette crotte, sentant les regards des autres promeneurs scrutant mes faits et gestes, me demandant pourquoi tant de contemplation à mon égard. Dans mon élan, jette le paquet sans l’affranchir dans la poubelle du parc, étant toujours observé, presque dérangé, je décide que la promenade était terminée.

Sur le point de repartir, un homme complètement débrayé, les mains noir de saleté, portant des chaussures troués, tire un énorme sac blanc plastifié de déménagement, accroché à un diable lui permettant de transporter un poids équivalent à dix fois le sien ; il s’arrête devant  la poubelle dans laquelle je vient de laisser l’ADN de ma chienne, le visage grimaçant retourne, tri, tout ce qu’il y a dedans pour récupérer ce qui lui servira ou qu’il pourra revendre.

Embarrassé je comprends maintenant pourquoi les pelouses avant le passage de Mehmet ressemblent à de vrai champs de mines et qu’il y a des règles invisibles à respecter, que je dois savoir qui fait quoi et pourquoi, que chacun à sa place, son travail, son devoir et ce qui me parait évident chez moi ne l’ai pas forcément  ailleurs.

Séverine .F

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